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LA TAPISSERIE AU XIX° SIÈCLE 459
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Vers 1800, les ateliers comptaient soixante tapissiers environ et dix-huit apprentis ; quatorze ouvriers mis à la réforme étaient rétribués cornme surveillants ou avaient trouvé un petit emploi dans le magasin des laines.
A cette époque, vingt métiers environ, dix de haute lice et autant de basse lice, étaient inactifs.
Lors de l'établissement de l'empire, en 1804, le sort de la manufacture, placée dans les attributions générales de la maison de l'empereur, fut définitivement réglé. Le budget annuel était de!50,000fr. en moyenne. La cassette impériale payait la dépense. Le personnel comprenait : un directeur, c'était Guillaumot, qui reste en fonctions jusqu'à sa mort (1809); un inspecteur professeur de dessin, un directeur des ateliers, un directeur des teintures avec un chef ouvrier et deux compagnons, un chef d'atelier de haute lice chargé de la surveillance de soixante tapissiers, divisés en quatre classes, et de six apprentis; un chef d'atelier de basse lice avec vingt-huit tapissiers et deux apprentis; enfin cinq rentrayeurs. Le chapelain de la manufacture avait été rétabli.
Le chef de l'atelier de teinture, le chimiste Roard, crée une école pratique de teinture, dont les élèves se recrutaient parmi les départements industriels et recevaient chacun du ministère de l'intérieur une allocation annuelle de 1000 francs.
Tout cela était excellent. Malheureusement le choix des modèles fut inspiré par les préoccupations qui avaient guidé le jury institué par la révolution. Seulement les sujets révolutionnaires furent remplacés par des scènes militaires, sans que la tapisserie eût rien à gagner à cette substitution. On met sur le métier les Pestiférés de Jaffa, de Gros; le Passage du S aint - Bernard, de David; Napoléon donnant ses ordres le matin de la bataille d''Austerlitz, par Carle Vernet; les Préliminaires du traité de Leoben, par Le-thière; Napoléon passant la revue des députés de l'armée, recev ant les clefs de Vienne, pardonnant aux révoltés du Caire; toutes les peintures historiques enfin retraçant les divers épisodes de l'épopée impériale et dues aux peintres les plus célèbres du temps. Malgré l'activité déployée par les ateliers, beaucoup de ces grandes pièces n'étaient pas terminées au moment du retour des Bourbons. Tel était l'oubli de toutes les lois décoratives, qu'on ne s'était même pas préoccupé d'entourer ces pièces de bordures. Après leur achève-
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